20.000 personnes ont défilé samedi 13 octobre dans les rues de Paris à l’appel de l’Andeva et de la Fnath. Une mobilisation très importante, malgré un contexte médiatique défavorable, avec l’omniprésencede la coupe du monde de rugby.

Les objectifs de la manifestation

Cette manifestation des victimes d’accidents du travail et des maladies professionnelles avait pour but :
 de réclamer une meilleure indemnisation des victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles,
 de s’opposer à la transposition en l’état des accords signés entre les partenaires sociaux – à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC – sur la prévention et la réparation des risques professionnels, et notamment à la remise en cause de la définition de la faute inexcusable de l’employeur donnée par la cour de cassation en février 2002,
 de réclamer une politique de prévention plus ambitieuse, à la hauteur des enjeux de santé publique que sont les conséquences des risques professionnels,
 de s’opposer à toute remise en cause de l’allocation de cessation d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata) et de réclamer au contraire un accès au droit plus large et plus équitable pour toutes les catégories de travailleurs qui ont été exposés de façon significative à l’amiante, ce qui réduit leur espérance de vie.

La manifestation avait également pour mot d’ordre la suppression des franchises médicales, en ce qu’elles portent gravement atteinte au droit à la gratuité des soins des victimes de risques professionnels et revient à leur imposer de financer eux-mêmes leur réparation.

"Pas ce concession sur l’indemnisation !"

« Les victimes ont leur mot à dire », clamait la première banderole portée par des victimes du travail, des veuves de l’amiante et suivie par des malades en fauteuils roulants ; « Pas de concession sur l’indemnisation », disait la seconde derrière laquelle se trouvaient les élus des deux associations, François Desriaux et Arnaud De Broca en tête, mais aussi Bernard Thibaud, secrétaire général de la CGT, et Jean-Paul Panzani, président de la FMF (Fédération des Mutuelles de France), ces deux organisations ayant manifesté leur soutien et assuré de leur participation active depuis l’annonce de cette journée il y a plusieurs mois.

En plus de la CGT et la FMF, de nombreuses associations et organisations, parmi lesquelles la FSU et le Collectif contre les Franchises étaient présentes dans le cortège. Cela nous a permis d’atteindre un nombre de manifestants inédit jusqu’à aujourd’hui pour une manifestation de victimes.

Parti comme l’an dernier du pied de la Tour Montparnasse, bâtiment symbolique du combat des victimes de l’amiante , le parcours nous a conduit place Vauban. Les interventions d’ Arnaud de Broca et de François Desriaux ont clos cette journée.

Une délégation FNATH-Andeva s’est ensuite rendue rue de Grenelle où elle a été reçue par des représentants des ministères de la Santé et du Travail.

Nous tenons ici à remercier toutes celles et tous ceux qui se sont déplacés, parfois de très loin, et qui ont - malgré la maladie et les fatigues du voyage, contribué au succès de cette journée de mobilisation.

L’intervention de François Desriaux pour l’Andeva.

L’intervention d’Arnaud de Broca pour la FNATH.

Le communiqué commun FNATH-Andeva après la manifestation.