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Marseille : Une nouvelle association de l’Andeva défend les victimes de l’amiante dans l’éducationLa création de l’AVALÉ 13 (association des victimes de l’amiante dans des locaux de l’éducation des Bouches-du-Rhône) a été annoncée le 15 juin, lors d’une conférence de presse au cabinet de l’avocate Julie Andreu, du cabinet TTLA. « Nous voulons briser l’omerta Une collègue malade de l’amiante Nous avons pris conscience de l’ampleur du problème en lisant un dossier paru dans Libération, explique Nathalie Laclau, directrice de l’école Vincent-Leblanc à Marseille et présidente de l’association. Le titre était « Amiante dans les écoles : une bombe sanitaire à retardement ». Cela nous a marqués. Quand nous avons appris qu’une collègue avait une maladie liée à l’amiante, nous nous sommes dit : « Il faut en finir avec ce silence sur l’amiante dans les locaux scolaires. La vérité doit être connue ! ». Nous n’avions pas le DTA. Nous sommes allés sur le site Internet « Urgence-Amiante-Ecoles »et nous avons pris contact avec Emmanuel Roy, l’un de ses animateurs. En consultant ce site, nous avons vu que chaque école avait obligation d’avoir un dossier technique amiante (DTA) ? que le chef d’établissement devait avoir ce dossier et le tenir à disposition des personnes qui le demandent (personnel ou parents d’élèves). Nous n’avions pas ce document. Nous étions donc dans l’illégalité et nous n’étions pas les seuls. Beaucoup d’établissements n’en ont pas. Une ville sinistrée En matière de locaux scolaires dans le premier degré, Marseille est une ville sinistrée. Leur état est parfois lamentable, souvent mauvais, avec de l’amiante un peu partout. Il y a trois ans une enseignante avait soulevé le problème dans une lettre qu’elle avait envoyée à Najat Vallaud Belkacem, alors ministre de l’Education nationale. Aider ceux qui se heurtent Nous savions que d’autres collègues dans d’autres établissements se heurtaient aux mêmes problèmes que nous. Il ne fallait pas qu’ils restent isolés. En créant l’Avalé 13, nous avons voulu briser l’omerta et jeter un pavé dans la mare en demandant aux collectivités locales de respecter la loi. Nous voulons aider ceux qui ont du mal à obtenir le DTA. Et aider ceux qui obtiennent le DTA à comprendre ce document technique et à vérifier s’il est conforme. Notre but est aussi de fédérer toutes les victimes isolées de l’amiante, de les aider à faire reconnaître le caractère professionnel de leur maladie et, si besoin, d’agir en justice. Tout s’est passé très vite Si nous avons choisi ce nom (Association des victimes de l’amiante dans les locaux de l’éducation), c’est pour marquer notre volonté d’intervenir dans le premier et le second degré en nous adressant à tous les personnels : enseignants, agents d’entretien, administratifs, médecins scolaires... Tout s’est passé très vite. Le 15 juin, nous avons tenu une conférence de presse. dans les locaux du cabinet TTLA avec maître Julie Andreu, pour annoncer la création de l’association. Les médias ont bien couvert l’événement : La Provence, FR3, France Bleu, La Marseillaise... Nous avons tenu notre assemblée générale constitutive avec la participation d’Emmanuel Roy et de personnes du collège Versailles en lutte. Nous avons le contact avec d’autres associations locales de l’Andeva présentes dans la région : l’Adevimap, l’Avapa. Nous avons pris un départ sur les chapeaux de roues, à la veille des vacances...Rendez-vous à la rentrée. » AVALÉ 13 Articles tirés du Bulletin de l’Andeva No 61 (septembre 2019) |