Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

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INTERNATIONAL (2)

10 mai 2007

LE CANADA, LA RUSSIE ET LA CHINE BLOQUENT L’INSCRIPTION DE L’AMIANTE CHRYSOTILE SUR LA LISTE DES PRODUITS DANGEREUX !

Contre le plus élémentaire principe de prévention, les 74 pays réunis à Genève dans le cadre de la
convention de Rotterdam, viennent de prendre la
décision incroyable de ne pas inscrire l’amiante
chrysotile sur la liste « Pic » des produits
dangereux. Cette liste impose aux pays producteurs d’informer les pays importateurs de la toxicité des substances.
L’Andeva et le comité anti-amiante Jussieu ont
publié un communiqué dénonçant cette décision
honteuse.

Un crime abominable contre la santé

Faisant fi tant des connaissances scientifiques indiscutables sur la cancérogénicité de l’amiante chrysotile que des centaines de milliers de morts de l’amiante de par le monde, le Canada suivi par la Russie et la Chine, principaux pays producteurs d’amiante de la planète, ont revendiqué et obtenu le droit d’organiser la désinformation pour continuer à vendre des matériaux mortifères dans les pays où il ne sont pas encore interdits.
Une fois de plus, ce sont les pays les plus pauvres de la planète, ceux où la législation est la moins contraignante, qui vont développer une épidémie de cancers dans les années qui viennent.
Cette manœuvre a été orchestrée par le Canada qui avait déjà engagé une procédure devant l’OMC pour tenter de s’opposer à la décision d’interdiction de l’amiante en France.
La position du Canada relève d’un cynisme incroyable :
- d’une part, le Canada exporte de l’amiante dans les pays pauvres alors qu’il n’utilise pratiquement plus d’amiante sur son propre territoire.
- d’autre part, pour contrer l’interdiction de l’amiante, le Canada prétend qu’il est possible que les pays pauvres fassent un usage « sécuritaire » de l’amiante et dans le même temps, il s’oppose à une mesure d’information des pays importateurs sur la dangerosité du chrysotile.

L’Andeva rend hommage à l’action de l’association de défense des victimes de l’amiante au Québec (AVAQ) qui a eu le courage de s’opposer à cette mesure malgré les pressions et les insultes et les mensonges du gouvernement canadien.
L’Andeva en appelle à la communauté internationale pour que soit enfin décidée une interdiction mondiale de l’amiante, unanimement revendiquée par les associations du réseau international Ban Asbestos.
C’est la seule mesure de prévention efficace face à ce produit cancérogène.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°14 (octobre 2004)