Jeannine avait travaillé
près de 30
ans pour Alstom
au Bourget, puis à
la Courneuve. Elle
occupait des postes
administratifs dans
un bureau proche
de l’atelier où les
ouvriers assuraient
le montage des turbines.
L’amiante y
était omniprésente.
Atteinte d’un mésothéliome
reconnu en
maladie professionnelle,
elle s’est battue
à la fois contre
son cancer et contre
Alstom, responsable
de sa maladie.
En 2011, la faute
inexcusable d’Alstom
a été reconnue
par le Tass de
Bobigny, mais avec
des indemnisations
qui sous-estimaient
l’importance de ses
préjudices. Elle a fait
appel.
La maladie a été
plus rapide que la
Justice. Elle est décédée
en août 2014.
Son époux, atteint
lui aussi d’une grave
maladie, a poursuivi
cette procédure
avec le soutien de
l’Addeva 93.
L’établissement du
Bourget est inscrit
sur les listes ouvrant
droit à la cessation
anticipée d’activité
« amiante ». Alstom
ne pouvait ignorer le
danger.
L’affaire a été plaidée
le 18 juin. La
cour d’appel de Paris
rendra son jugement
en octobre.
Article tiré du Bulletin de l’Andeva N°49 (septembre 2015)