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Prévention
L’amiante a été longtemps considéré comme un "matériau-miracle", en raison de ses propriétés exceptionnelles : bon isolant thermique et phonique, très résistant au feu et aux produits chimiques, bon marché, facile à travailler. C’était aussi un cancérogène redoutable, capable de tuer - à 30 ou 40 années de distance - les personnes qui inhalent ses fibres.. On l’a utilisé par milions de tonnes. On en trouve un peu partout sous des formes très diverses. Malgré l’interdiction, le risque subsisteLa production, l’importation et la commercialisation d’amiante sont interdits depuis le premier janvier 1997 en France. Mais il en reste des millions de tonnes disséminées dans les usines, les immeubles, les établissement scolaires, les hôpitaux... Seize ans après l’interdiction, le risque amiante existe et continuera d’exister pendant plusieurs décennies. L’air peut être pollué par des fibres d’amiante sous l’effet d’un délitement progressif du matériau ou d’une activité humaine (perçage, découpage, démolition de matériaux contenant de l’amiante...). Un courant d’air ou un balayage à sec suffit à remettre ces fibres en suspension. La présence d’amiante n’est pas toujours connue. On peut courir un risque sans le savoir. Une fibre d’amiante est 200 fois plus fine qu’un cheveu humain. Dans le volume d’une allumette, il y a plusieurs millions de fibres. Un local peut être fortement pollué par un milligramme d’amiante d’amiante défibrillé en suspension. On peut être contaminé de différentes façonsLes chantiers de retrait d’amiante en place qui sont des activités à hauts-risques doivent être réalisés par une société habilitée. Les techniques existent pour désamianter sans polluer. Mais onj constate encore des dérives graves. Les interventions au contact de l’amiante en place : démolition ou rénovation, maintenance (plombiers, chauffagistes, électriciens, couvreurs, mécaniciens, etc...) ou ménage, sont souvent réalisés par des entreprises sous-traitantes. C’est là que les victimes risques d’être les plus nombreuses dans les prochaines décennies. La contamination peut-être directe (l’opérateur qui intervient sur le matériau) mais aussi indirecte (l’employé dans son bureau, après qu’un électricien ait passé des câbles dans un faux plafond amianté). Les friches industrielles peuvent être dangereuses pour les riverains, lorsque des usines ont fermé sans que le site soit décontaminé, en particulier si les bâtiments sont démolis sans précaution. Comment savoir s’il y a un risque ?
ATTENTION : mesurer un niveau de pollution de l’air n’a de sens que si l’on est dans les conditions proches de l’activité habituelle. Sinon, les résultats seront faussés. L’amiante se présente sous de multiples formes1/ Amiante en fibres en vrac :
2/ Amiante en feuille ou en plaque :
3/ Amiante tressé ou tissé
4/ Amiante incorporé au ciment (fibrociment)
5/ Amiante incorporé dans des liants divers (résines, bitume...)
Comment savoir si un produit contient de l’amiante ?1. Consulter des listes de produits :
2. Faire analyser des prélèvements 3. Demander le Dossier Technique Amiante (DTA) Les obligations des propriétaires d’immeublesLe dossier technique amiante : Cette disposition s’applique à tout employé propriétaire des locaux de travail.
(Les parties privatives des immeubles collectifs ne sont pas concernées). Le dossier technique amiante doit comporter :
Ce dossier est mis à disposition des occupants de l’immeuble, des personnes qui y effectuent des travaux et des organismes de prévention. En cas de démolition : Le propriétaire doit faire procéder à un repérage, en consigner les résultats dans un dossier technique amiante et les transmettre à ceux qui effectuent les travaux. En cas de vente : Depuis le 1er novembre 2002, le vendeur d’un logement dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997 doit annexer un constat de recherche d’amiante à la promesse de vente et à l’acte de vente définitif de son logement. Les obligations des employeursL’employeur est garant de la sécurité des salariés qu’il emploie. Il doit notamment évaluer les risques, former et informer les salariés, mettre à leur disposition des équipements de protection individuelle et collective efficaces. La concentration de fibres d’amiante dans l’air ne doit pas dépasser 0,1 fibre par cm3 sur une heure Le chef d’établissement établit pour chaque travailleur concerné une fiche d’exposition et la transmet à l’intéressé et au médecin du travail. Les salariés effectuant ces travaux doivent avoir un suivi médical médical post-exposition. Leur dossier médical doit être conservé pendant 40 ans. L’emploi de salariés temporaires ou des jeunes de moins de 18 ans pour ces travaux est interdit. Les activités de retrait d’amiante doivent être réalisées par des sociétés habilitées selon des normes draconiennes (décret du 14 mai 1996). Les droits des salariésTout salarié a le droit de se retirer d’une situation qu’il estime dangereuse pour sa vie. Il doit en avertir l’employeur. Il est souhaitable qu’il alerte également le Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et les délégués du personnel. Les déchetsIl y a plusieurs catégories de déchets contenant de l’amiante. Les obligations sont différentes. On retiendra que tous sont dangereux. Ils doivent être sécurisé&s, étiquetés et confiés à un centre d’enfouissement, - ou mieux - d’inertage. La mise en danger d’autruiUne action au pénal pour mise en danger d’autrui peut être engagée par un salarié s’il estime que son employeur a bafoué délibérément la réglementation et l’a, de ce fait, mis en danger. Ce danger ne doit pas nécessairement se matérialiser par un accident ou une maladie. |
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