Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

Vous êtes ici : Accueil » L’ANDEVA » Le Bulletin de l’Andeva » Numéro 47 (janvier 2015)

Un article déliberement provocateur

26 janvier 2015

Lu dans « M »
Un article délibérément provocateur

Les victimes ont-elles encore une place dans le procès pénal  ?
On se pose la question en lisant un article du Monde magazine du 13 décembre qui dénonce la « glorification des victimes ».
L’auteure, qui a suivi le procès Xynthia, estime que la Justice est devenue «  l’otage » de la parole des victimes.
Elle cite les propos de certains magistrats qui dénoncent le « business  » d’une « bulle spéculatrice de l’émotion » et la «  mise en scène du malheur [qui] dénature la justice pénale et la transforme en simple instrument de vengeance collective et individuelle. »

Elle ironise : « on a froid, on est mouillé, les mots coulent, les sanglots roulent, tout se mélange (...) et voilà le tribunal qui se transforme en annexe d’une émission de confidences télévisées, en une sorte de Mireille Dumas judiciaire. »
L’auteure critique « la pression toujours plus forte exercée par les victimes et leurs associations sur les responsables politiques pour se voir accorder davantage de droits dans la procédure pénale. »

L’idée directrice de cet article tient dans une citation de Caroline Eliacheff et Daniel Soulez-Larivière : en abandonnant la loi du Talion « depuis la Bible, tous les efforts des sociétés ont convergé pour
écarter progressivement la victime de la scène pénale
  ».


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°47 (janvier 2015)