Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

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URGENCE TEP SCAN : La Bataille de Dunkerque

11 septembre 2013

Le TEP Scan (tomographie à émission de positrons) ou PET Scan (en anglais) est un appareil performant pour le diagnostic des cancers. Il avait été promis il y a 3 ans à l’hôpital de Dunkerque. Les médecins et les usagers l’attendent toujours. L’Ardeva 59-62 se mobilise et crèe un Comité de vigilance.

La société SAS Nucléridis (Générale de Santé) avait eu l’autorisation d’exploiter un TEP Scan transfrontalier sur le site du Centre hospitalier public de Dunkerque (CHD). 3 ans après le TEP Scan n’est pas là !
Un nouveau projet a été déposé par le CHD le 13 juin auprès de l’Agence régionale de Santé (ARS). Son directeur l’a confirmé.

Non assistance à patients en danger

Le comité de vigilance et l’Ardeva ont décrété la mobilisation générale. Sollicités, des élus locaux, régionaux et nationaux ont dit leur soutien. La presse locale a repris. Michel Delebarre, sénateur-maire et président du conseil de surveillance du CHD a dénoncé une situation «  incompréhensible et insupportable », car l’importance des maladies liées à l’amiante dans la région rend cet outil «   utile et nécessaire   » à Dunkerque où il y a « trois fois plus de décès liés au cancer de l’amiante qu’en moyenne en France. »

Dans une lettre ouverte à Marisol Touraine, Chantal Pakosz et Yveline Ardhuin, deux veuves de l’amiante, écrivent au nom du Comité de vigilance    : «  Nous avons les plus vives inquiétudes quand on nous annonce la mise en service du TEP Scan en juillet 2015   ! Si le mot urgence a un sens, il doit s’appliquer à cette réalisation.   »   Les grands malades ne veulent plus faire le voyage à Boulogne. Les années passent. Les patients deviennent impatients.


« Les usagers ne veulent pas être pris en otage dans une affaire de gros sous. »

Membre du conseil d’administration de l’Ardeva 59-62, Jean-Pierre Decodts est représentant des usagers au conseil de surveillance de l’hôpital de Dunkerque. Il explique les raisons de sa colère.

« Ce TEP Scan, nous le réclamions depuis des années. La société Nucleidis avait obtenu l’autorisation de mener à bien ce projet. Dans l’hôpital, des affiches l’annonçaient pour cette année. Mais, trois ans après, Nucleidis n’a rien fait et tout ce que nous avons obtenu c’est un «   TEP Scan fictif   !
Cette carence a provoqué la colère des usagers, qui se sentent pris en otage et pressentent derrière tout cela une «   affaire de gros sous   ». Ils ont obtenu le soutien du corps médical. C’est une question de déontologie. Ce PET Scan est un outil indispensable, pour le diagnostic et le suivi des cancers de l’amiante, mais aussi d’autres cancers. Il est même utilisé en cardiologie et pour la maladie d’Alzheimer. C’est pourquoi nous soutenons le projet d’un scanner transfrontalier dans l’hôpital de Dunkerque. Le cancer ne connaît pas de frontières. En Belgique aussi, ils en ont besoin
. »


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°43 (septembre 2013)