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Pompiers professionnels et volontaires : un métier à hauts risques, un suivi médical insuffisantIl y a 250 000 pompiers en France (dont 198 000 volontaires). Ils sont exposés à de multiples agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR), dont l’amiante. Un décret du 5 novembre 2015 leur a ouvert le droit à un suivi médical post-professionnel. Mais ce suivi médical reste à construire. C’est une urgence. L’Andeva écrit au ministre de l’IntérieurComme tous les agents de la fonction publique territoriale, chaque pompier devrait se voir délivrer, à son départ à la retraite, une attestation d’exposition aux risques C.M.R auxquels il a été exposé au cours de sa carrière, afin de pouvoir bénéficier d’un suivi médical post professionnel gratuit. Or ce suivi médical commence seulement à se mettre en place, avec des inégalités selon les départements. L’Andeva a écrit à Gérard Collomb pour l’alerter sur deux problèmes : le contenu des attestations d’exposition pour les pompiers professionnels et l’absence de suivi médical post-professionnels chez les volontaires. L’importance du risque La lettre rappelle que « L’exposition aux cocktails chimiques de produits cancérogènes dans les fumées et aux poussières générées par les incendies génère un risque CMR spécifique et important chez les pompiers. Ce risque a été pris en compte par le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC) qui a classé la profession de pompier en tant que telle dans la catégorie 2-B (cancérogène possible). » Quelles attestations pour les sapeurs-pompiers professionnels ? La lettre cite le cas des Hautes Pyrénées où ce sont les agents retraités eux-mêmes qui ont demandé une attestation d’exposition : « Elle leur a été délivrée par le SDIS [service départemental d’Incendie et de Secours]. Sur cette attestation d’exposition figurent quelques produits C.M.R tels que : les amines aromatiques, l’arsenic et ses dérivés, le benzène. Mais pas l’amiante. L’Andeva demande au ministre « d’intervenir au plus haut niveau afin que l’amiante soit reconnue et intégrée dans les attestations d’expositions aux risques C.M.R. » Elle souligne que le suivi « doit être pris en charge, sans avance de frais pour les personnes concernées ». Obtenir ce suivi médical pour les sapeurs-pompiers volontaires L’Andeva rappelle que « les volontaires constituent la grande majorité sapeurs-pompiers. Ils peuvent faire reconnaître une maladie professionnelle contractée en service. Mais le droit à un suivi médical post-professionnel n’est pas explicitement prévu par les textes réglementaires. Leurs collègues sapeurs-pompiers volontaires retraités qui ont été exposés aux mêmes risques que les professionnels n’ont pas les mêmes droits. C’est une injustice qui doit être rapidement corrigée. » Une rencontre est annoncée avec le Préfet directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises. Articles tirés du Bulletin de l’Andeva No 57 (mai 2018) |