Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

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MARTIGUES

19 avril 2013

Amis retraités, connaissez vos droits !

L’Adevimap sort un numéro spécial de son bulletin sur le suivi médical post-professionnel

Tout retraité, demandeur d’emploi ou inactif, qui a été exposé à l’amiante (ou à d’autres cancérogènes) durant son activité professionnelle a droit à un suivi post-professionnel, avec notamment une visite médicale et un scanner pris en charge par le Fonds national des accidents du travail.
Le décret instaurant ce droit est paru en 1993. Vingt ans plus tard, le nombre des bénéficiaires potentiels qui passent les examens médicaux gratuits auxquels ils ont droit reste minime. L’Adevimap a décidé d’informer les retraités. Maurice Huc, son président, nous dit comment.

Peux-tu nous expliquer pourquoi ton association a pris cette initiative ?

En France, le suivi post-professionnel existe dans la loi mais très peu dans la vie. Alors que des centaines de milliers de travailleurs ont été exposés aux risques cancérogènes, seuls 3000 à 4000 retraités y ont eu accès au plan national.
Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, un département
très industrialisé, 107 retraités ont eu une surveillance pour les années 2010-2011-2012 ! Un chiffre dérisoire !

Comment expliques-tu cette situation ?

Une attestation d’exposition à l’amiante, co-signée par le médecin du travail et l’employeur doit être délivrée à tout salarié qui quitte l’établissement, quel que soit le motif de son départ.
Il doit adresser une demande à la caisse primaire de Sécurité sociale de son domicile, en y joignant ce document.
Si le nombre d’examens médicaux reste si faible, c’est que beaucoup d’employeurs ne délivrent pas cette attestation réglementaire et que les personnes concernées ne connaissent pas leurs droits. C’est pourquoi nous engageons cette campagne d’information à destination des retraités.

Comment avez-vous procédé ?

Nous avons réalisé un numéro spécial de notre Bulletin sur quatre pages.
Il prend une par une toutes les questions que des retraités peuvent se poser :
Pourquoi cette surveillance médicale post-professionnelle ? A quoi ça sert ? Qui en bénéficie ? Qui la finance ?
Le suivi médical des retraités ne concerne pas que l’amiante.
Il concerne tous les cancérogènes : les poussières de bois ou de fer par exemple, le chrome, le benzène, les rayonnements ionisants... Nous publions une liste non limitative dans ce numéro.

Comment avez-vous abordé le problème de l’attestation d’exposition ?

Le bulletin décrit en détail ce que doit être le contenu de cette attestation et explique ce qu’il faut faire dans les différentes situations :
- si l’on a une attestation, il y a un modèle de demande à adresser au médecin conseil de CPAM.
- Si elle n’a pas été délivrée, il y a un modèle de lettre à l’employeur et au médecin du travail pour la réclamer.
- Si l’entreprise a fermé, ou si l’employeur refuse de la délivrer, il faut écrire à la caisse primaire, lui demandant de faire une enquête.

Quelle est la diffusion de ce numéro spécial ?

Nous le diffusons auprès des 300 retraités CGT de Martigues et de Fos-sur-Mer ainsi qu’à nos 600 adhérents.
Nous avons eu des rencontres avec le Collectif CHSCT CGT de Fos-sur-Mer et le bureau de l’Union locale CGT de Martigues pour mettre en oeuvre une coopération sur ce dossier.
Nous avons mis une page sur le suivi médical post-professionnel en ligne sur notre site internet :
http://www.adevimap.net/


Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°42 (avril 2013)