Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

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Le CAPS souffle sa deuxième bougie

19 avril 2013

« Notre association a été officiellement créée en mai 2011, explique Christian Arena, le président du collectif amiante de Sorgues. Nous nous sommes longtemps battus pour obtenir qu’ EURENCO
(ex-SNPE) soit reconnu comme site amianté. C’est fait, depuis août 2010. »

Dans cette usine, ancien service des poudreries, l’amiante était présent partout : «  dans la chaufferie qui alimentait tous les secteurs en vapeur, dans les calorifuges des conduites, les toitures et les faux plafonds. L’amiante a été utilisé pour ses propriétés thermiques, mais aussi pour sa résistance aux acides et produits chimiques. Les personnels n’avaient aucune information sur sa dangerosité. »
« Avec un collègue, nous avons décidé de créer un collectif amiante. René Vincent, du Cerader 24 et Maître Julie Andreu, notre avocate, nous ont beaucoup aidés. »

Deux ans ont passé. On peut mesurer le chemin parcouru : « Nous avons à ce jour 128 adhérents. Nous avons transmis à notre avocate 126 dossiers pour le préjudice d’anxiété. 46 ont été déposés aux Prud’hommes. Le dossier sera plaidé en juin. Des personnes de trois autres entreprises nous ont rejoints. 33 dossiers concernent des ex-travailleurs de l’Etat.

Nous avons connu trois décès liés à l’amiante. Avec les familles de deux collègues décédés, nous avons engagé deux actions en faute inexcusable de l’employeur. L’une s’est terminée par une victoire, l’autre est en cours. Pour aider notre avocate, nous avons fait un mémo, qui décrit, atelier par atelier, où etait l’amiante et comment il était utilisé. Les salariés des entreprises sous-traitantes ont été, eux aussi, très exposés.

Comme le CERADER 24, nous voudrions travailler sur le problème des déchets amiantés des particuliers, afin d’éviter qu’il y ait des décharges sauvages... »

Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°42 (avril 2013)