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Courriers, témoignages,« 12 000 euros pour la mort de ma fille, 39 ans, décédée de l’amiante »A la veille de la dernière manifestation nationale des victimes de l’amiante à Paris, la mère de Frédérique Fine écrivait un émouvant témoignage publié par Mediapart. Nous le publions ici avec son autorisation. Je participerai, le 12 octobre prochain, à la Journée Internationale des victimes de l’amiante, organisée à Paris par l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (ANDEVA). un mésothéliome, alors qu’elle était en pleine santé et mère de trois enfants. L’amiante qui a déjà fait en France 50.000 victimes, devrait, selon l’INSERM, en faire environ 100.000 supplémentaires dans les vingt prochaines années. Toutes n’auront pas travaillé sur des chantiers à risque, mais n’importe quel bricoleur en ayant inhalé une seule fois peut être concerné, ce qui fut probablement le cas de ma fille. L’amiante apparait peu à peu comme une catastrophe sans précédent. Je tiens à dire que cette réaction tardive n’efface pas l’attitude des responsables politiques de tous bords qui volontairement ou par lâcheté, ont contribué pendant plus de 30 ans à dissimuler le rôle cancérigène de l’amiante dénoncé de longue date, en particulier aux Etats-Unis. Pour la mort de ma fille, j’ai touché 12.000 euros. Je les utiliserai dans le même but que celui poursuivi par la manifestation du 12 octobre, « prévenir les risques et sanctionner les responsables ». Posté par Guillaume et Nicolas Fine Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°44 (janvier 2014) |