Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante

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Après la Conférence de consensus du 15 janvier :
"le suivi médical des personnes exposées et des victimes est un droit, il doit devenir une réalité..."

1er janvier 2001

L’ANDEVA a participé à cette
conférence pour défendre les droits des
victimes : droit à une information de qualité,
aux examens médicaux les plus précis et les moins
invasifs possibles, à une meilleure prise en compte de leur
parole et de leurs douleurs.

Des membres de l’ANDEVA de Paris, Cherbourg, Condé
sur Noireau, Le Hâvre sont intervenus dans les débats.
Josette Roudaire, ancienne salariée d’Amisol à
Clermont Ferrand présidente du CAPER Auvergne et Jacques
Brugère, cancérologue membre du bureau de
l’ANDEVA, faisaient partie du jury, ainsi que Marie Pascual,
médecin du travail qui représentait la FNATH.

Le suivi médical, prévu depuis plusieurs
années par la loi, reste encore embryonnaire. Manque
d’information, mauvaise volonté des employeurs qui
refusent de délivrer des attestations, carences de la
médecine du travail... expliquent cette situation.

Les recommandations du jury précisent que le but du
suivi est non seulement médical (dépistage,
traitement) mais aussi social (réparation des maladies
professionnelles, reconnaissance sociale, retraite
anticipée).

Elles font un bilan des outils existants : importance de
l’interrogatoire professionnel et de l’examen clinique,
rejet des examens invasifs et douloureux comme moyens de
dépistage, confirmation de la sensibilité
supérieure du scanner sur la radio (des techniques
permettent à la fois des examens performants et une
irradiation fortement réduite)

Elles encouragent la mise en place de structures
régionales de coordination et du suivi post-professionnel
avec convergence des différents médecins et
reconnaissent le rôle des associations.

Au-delà de certains points discutables (niveaux
d’exposition) ou erronés (recherches sur les
prédispositions génétiques), ces
recommandations - si elles sont appliquées -
devraient permettre à plusieurs millions de personnes de
passer des examens médicaux.

Ce sera l’enjeu de batailles à venir : sur le
recensement et l’information des retraités, la place
des associations dans les structures régionales de suivi, le
contenu précis du suivi médical, etc..


Suivi post-professionnel :

Toute personne ayant
été exposée à l’amiante doit
recevoir une attestation d’exposition signée de
l’employeur et du médecin du travail, qui ouvre doit
à une surveillance médicale gratuite (demande
à faire auprès de la caisse primaire).


Pour les salariés en activité :

C’est le médecin du travail qui décide du
suivi.


Dans tous les cas : un bilan médical de référence

- Pour les salariés très exposés :
scanner après 10 ans d’exposition, puis tous les 6
ans, avec 2 radios dans l’intervalle.
- Pour les expositions moyennes :
radio après 20
ans d’exposition, scanner après 30 ans, puis tous les
10 ans (avec radios dans l’intervalle)


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva N°5 (juin 1999)